The World we Dig - 2021

FR / The World We Dig, est un projet documentaire explorant des territoires, des paysages de plusieurs carrières de Wallonie, et de leurs gisements.

Grès, Calcaire, marbre, schiste, sont la base d’une végétation foisonnante qui fut retirée de son sol par la machinerie. Dents scintillantes, chenilles inarrêtables, concasseurs vibrants et les métaux s’entrechoquent dans un puissant vacarme ; nos propres pensées n’ont plus le luxe d’être écoutée. Une fois la poussière retombée et le bruit estompé, dans ces creux créés par l'être humain, une ambiguïté résonne doucement dans ce silence théâtral. La roche, révélée à nos yeux par l'exploitation des sols, est d'une beauté effrayante. Les couleurs et les formes, radicalement différentes de la végétation qui pousse par-dessus, s'offrent à nos yeux au prix d’une pratique mortifère : arracher à vif la chaire du paysage.

The World we Dig se compose d’images d’objets, de paysages, d’installation et de plusieurs diptyques mettant l'accent sur l'aspect visuel géométriquement simple de la roche et de son paysage, une fois les pierres sont sorties de leur lit. Dans ce trait qui sépare les deux parties du diptyque, le temps peut avoir été court ou extrêmement long, peu importe. La roche, le gisement, s'il est abandonné dans cet état, restera ainsi pour l’éternité : une blessure à l’échelle paysagère.

ENG / The World We Dig, is a documentary project exploring the territories and landscapes of several quarries in Wallonia, and their deposits.

Sandstone, limestone, marble and shale are the basis of a flourishing vegetation that has been removed from its ground by machinery. Glittering teeth, unstoppable caterpillars, vibrating crushers and the metals clash in a mighty din; our own thoughts no longer have the luxury of being heard. Once the dust has settled and the noise has faded, in these man-made hollows, an ambiguity gently resonates in this theatrical silence. The rock, revealed to us by the exploitation of the soil, is frighteningly beautiful. The colors and shapes, radically different from the vegetation that grows on top, are offered to our eyes at the price of a deadly practice: ripping the flesh from the landscape.

The World we Dig is made up of images of objects, landscapes and installations, as well as several diptychs focusing on the geometrically simple visual aspect of rock and its landscape, once the stones have emerged from their bed. In the line that separates the two parts of the diptych, time may have been short or extremely long, it doesn't matter. The rock, the quarry deposit, if abandoned in this state, will remain so for eternity: a wound on a landscape scale.

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